NEPTUNIUM 2016

La régate NEPTUNIUM s’est déroulée du 13 au 15 octobre à la Rochelle. Elle était organisée cette année par le CEA Cesta, dans une excellente ambiance, sur une flotte Team Winds. Quatorze équipages s’étaient alignés. Les conditions ont été très bonnes, température fraiche le jeudi, mais du vent entre 10 et 20 Nds sur l’ensemble des régates, avec une légère couverture nuageuse suivie d’un temps bien dégagé. L’équipage AS-CEA Saclay était constitué (depuis la gauche sur la photo ci-dessous) de : Guillaume Sannié, Rachid Otmani, Samuel Legoupil, Michel Lortholary, Pierre Vedrine, Eric Pantin et Sylvain Le Liepvre.

 

10 régates se sont déroulées sur les 3 jours : 7 parcours construits et 3 parcours côtiers (La Rochelle – ile de Ré A/R, tour de Fort Boyard). Le CEA Saclay a remporté 3 manches, a terminé 3 fois second et 2 fois troisième. Nous nous positionnons derrière l’AS AREVA LA HAGUE, à 2 points au classement général. Le 3ème est un équipage d’une filiale de Beneteau (Chantier Naval de Bordeaux) qui ne concourait pas à proprement parler à la Neptunium, mais avec qui nous avons bien bataillé.

Notre seconde place nous qualifie au championnat de France en 2017 !

L’une des plus belles manches que nous ayons remportée est la dernière qui consistait à faire le tour de Fort Boyard, peu importe le sens, départ et arrivée à La Rochelle. Sylvain le Tacticien nous explique ce qui a été un excellent coup en jouant sur les courants assez importants entre l’ile d’Aix et l’ile d’Oléron, compte tenu de la configuration présentée ci-dessous.

Sylvain : «  Une fois arrivés au près à la bouée d’Aix NW, le comité de course laisse le choix aux grands surprises de laisser Fort Boyard à bâbord ou tribord.

La veine de courant fort dans le chenal entre le Fort et l’île d’Aix et la zone de courant faible sur le plateau fait pencher pour l’option Fort Boyard à Tribord.

De cette manière, le bateau se fait pousser par un courant fort au près, et un courant faible le ralenti sur le fond au vent arrière.

Dès la bouée Aix NW, on se dirige donc vers le chenal.

Afin d’éviter la dévente du Fort tout en se plaçant au milieu de la veine de courant, un virement au plus profond du chenal serait souhaitable.

Mais à ce moment de la course, les irréductibles d’AREVA-LA-HAGUE nous contrôlent à quelques longueurs au vent, et les fonds marins permettent de jouer un tour aux normands.

 

Traces GPS en vert de AS-Saclay, parcours d’AREVA-LA-HAGUE en flèches violettes

Les fonds remontant très rapidement sur les bords du chenal, un gros différentiel de courant peut se créer sur quelques longueurs.

En virant au tout début de la remontée du sondeur, on reste dans le gros du courant tandis que la Hague en étant quelques longueurs à notre vent se trouve quasiment sur le plateau où le courant est beaucoup plus faible.

Les dixièmes de nœuds en plus se font sentir, c’est bon pour le moral!

Au vent arrière, une fois la limite du plateau atteinte, la stratégie consiste à rester le moins de temps possible à se faire déporter, donc traverser rapidement ce chenal qui nous a bien aidé à l’aller…

A ce jeu-là, la Hague nous reprend un peu en traversant à un endroit où le chenal est plus large et moins profond, donc où le courant est moins rapide.

Tout ça pour se retrouver au coude à coude à la bouée Aix NW et laisser place au talent de Guillaume (imprenable au portant) pour semer Dédé à la régulière ! »

CQFD. Merci Sylvain !